ZONE17 FERMET & FATON Expo photographique

Synthétiquement notre travail photographique se construit sous forme de séries et de narrations
séquentielles scénarisées. Pour la partie prises de vue, la démarche est proche de celle que l'on
trouve dans le cinéma. Les images sont pensées avant le shooting. Elles sont en quelque sorte
"storyboardées ». C'est-à-dire que tous éléments sont définis à l'avance, le lieu, les postures, les
cadrages, les tenues et accessoires, l'éclairage etc. On ne veut surtout pas représenter la réalité
mais créer un univers complètement personnel et amener les lecteurs à s'interroger sur l’existence
humaine. La mise en scène et les scénarios sont de Nathalie FATON et les photographies de
Jean-Paul FERMET.
Nous abordons dans notre travail des sujets parfois graves et tantôt plus légers ou décalés.
Nous avons déjà réalisé une centaine de séries. Nous avons également autoédité plusieurs livres
de photographies. Nous varions et adaptons les supports pour renforcer la force des images :
papier, plexiglass, toile, bâche industrielle, papier d’art, carton reboard, dibond etc.
Séries exposées "La Matrice" et "La femme caméléon"
Démarche spécififique pour « La femme caméléon » avec toujours la même technique de narration
séquentielle scénarisée :
Cette série veut mettre en avant la difficulté d'être soi-même et de s'adapter dans le monde dans
lequel nous évoluons. Le système voudrait nous mettre dans un moule, nous cloner et nous
étiqueter. Surréaliste, décalé ou singulier, peu importe, c’est une façon de s’interroger qui défend
essentiellement l’idée de liberté. Ne pas chercher à se fondre mais être soi-même tout simplement.
Au final, surtout ne pas se mentir ni aux autres. Le risque serait de s’intégrer en surface tout en se
désintégrant en profondeur. L’assimilation forcée à une collectivité est une mise en danger de
son être. L’oubli de son moi profond ... de la femme invisible à la femme caméléon. C’est de la
souffrance et une lente autodestruction.
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« Si on oublie le rose pour les nanas, le bleu pour les mecs, on fait quoi avec toutes les couleurs de
l’arc en ciel ? On refait le monde façon Rainbow délirant. Rainbow ou le héros musclé d’un non
genre en toute courbure revendiquée, arc bouté sur le piédestal hyper coloré d’un nouveau
monde enfin enfantin. Un monde acidulé qui serait devenu aussi innocent qu’un daltonien qui
s’arrête au vert, démarre au rouge, en se pourléchant du mode orange.
Nathalie Faton et son double masculinisé forment un duo E123 fauve et explosif, toutes nuances
renversées tel un lait fraise sur la verte moquette. Ces deux-là sont des révoltés réfractaires, radicalisés
du bon gout, Iconoclastes déconnants, transgressants tout ce qui est ennuyant,
balayant les antiques canons de la beauté qui iront se faire maquiller chez le perceur de nez.
Riez jaune ou violet braves gens, voici venu le temps de la débauche de toutes les couleurs, la fin
de l’impossible est enfin au pouvoir du rose au bleu, du pourpre au noir » .
Alain Gegout